Médecine : bientôt la fin des dents qui rayent le parquet ?

C’est une petite révolution dans le monde de l’orthodontie. Le Dr Moukrane, chirurgien dentiste et professeur honoraire à la Faculté de médecine de Tours, vient de mettre au point un appareil dentaire révolutionnaire qui permettrait de raccourcir les gigadents, ou dents qui rayent le parquet.

« Beaucoup de Français ont les dents trop longues et ne le savent pas »

« C’est une pathologie très courante qui affecte non seulement la vie du patient, mais aussi celle de son entourage. Je reçois fréquemment des personnes qui en souffrent mais n’osent pas en parler », explique le chirurgien. « Écoles de commerce, cabinets d’avocat, milieux politiques, mes patients sont de tous les horizons », précise-t-il, soucieux d’éviter les clichés véhiculés sur ce handicap.

Des associations comme « Ma main dent ta main » proposent des activités pour les victimes de dents longues. Ici, à la plage après une promenade de groupe.

Patrick M., directeur de cabinet du maire de Montigny-le-Bretonneux souhaitant garder l’anonymat, a les dents longues depuis de nombreuses années: « Cette maladie nous ronge… J’ai déjà dû faire remplacer plusieurs lames du parquet de mon bureau, sans parler des barres de seuil. Le plus difficile, c’est de manger les artichauts à la cantine. » Devenu la risée de la Mairie, Patrick est l’objet de plaisanteries incessantes, comme lorsqu’il reçoit en cadeau un cure-dents Camif de 68cm de long de la part d’un collègue. « Patience…un jour il me regardera de tout en bas, ça vous pouvez me croire », nous promet Patrick.

Dents longues et système D

Jusqu’ici, les personnes souffrant du syndrome des dents longues utilisaient la « débrouille » pour trouver des solutions, comme Carla, étudiante de 21 ans qui chausse de petits patins dentaires afin de ne pas abîmer le sol de son appartement du 8eme arrondissement. Michel quant à lui préfère les cacher sous un pull à col roulé, même s’il en pâtit souvent l’été.

Si l’appareil du Dr Moukrane redonne de l’espoir aux malades, ces derniers devront cependant attendre sa commercialisation. Les tests actuellement en cours auprès de 1500 élèves de classes préparatoires en France devraient s’achever au printemps 2016.